Les grands classiques du jeu de société (monopoly, cluedo, trivial pursuit…) ont la peau dure et occupent toujours le plus gros des rayons des grandes surfaces. Lassés? Il suffit de pousser la porte d’un magasin spécialisé pour découvrir un choix colossal de jeux «de nouvelle génération», adaptés aux profils les plus divers: matheux, stratèges, artistes, comédiens, rêveurs, complotistes ou encore diplomates… Même les mauvais perdants y trouvent leur compte, car les jeux collaboratifs – où les joueurs gagnent ou perdent tous ensemble – ont aussi la cote. Bon à Savoir a testé pour vous cinq jeux sortis ces dernières années.
SMALLWORLD: tactique et opportunisme
A la tête d’une armée de nains volants, de mages pillards ou encore de zombies diplomates, vous partez à la conquête de territoires sur une carte décidément trop petite pour tous les joueurs. Point fort: l’association aléatoire − et souvent comique − d’un peuple et d’un pouvoir permet de varier les parties (280 combinaisons possibles), car chacune dispose d’un avantage propre pour gagner des points et bouter l’adversaire hors du plateau. Un choix cornélien est au centre du système de jeu: pour éviter la chute de son empire, il faut abandonner son peuple au bon moment en le déclarant «en déclin», afin de repartir à l’assaut avec des forces vives au tour suivant!
- Ed. Days of Wonder, 2 à 5 joueurs, dès 8 ans, 50 fr. environ
PIX: dessin et prise de risque
Le jeu revisite le concept vieux comme le monde du «Dessinez c’est gagné». Mais ici, pas de crayon: juste une poignée de pixels, petits carrés noirs aimantés à coller sur une grille pour réaliser les dessins. L’enjeu est de dessiner un chat reconnaissable avec aussi peu de carrés que possible. C’est en effet le joueur qui en utilise le moins qui gagne le droit de faire deviner son dessin en premier. Mais gare au grand n’importe quoi! Vous risquez une belle déconvenue si vous pensez que quatre pixels approximativement disposés en U permettront à votre équipe de trouver «bateau»… En cas d’échec, le dessinateur de l’équipe adverse gagne le droit de faire deviner son dessin, plus élaboré.
- Gameworks, 4 à 9 joueurs, dès 8 ans, 35 fr. environ
MYSTERIUM: déduction et imagination
Dans la peau d’un fantôme, vous devez faire deviner aux enquêteurs qui ont pénétré dans votre manoir l’identité du personnage qui vous a fait passer de vie à trépas, ainsi que le lieu et l’arme du crime. Sans prononcer un seul mot! A chaque tour, vous disposez de sept cartes richement illustrées pour mettre les autres joueurs sur la voie. Une carte avec un rat sur un plancher? C’est sûrement la cuisinière qui a fait le coup, dans le garde-manger! Ou serait-ce l’armateur, car les rats quittent le navire? Ce jeu coopératif n’est pas sans rappeler Dixit, grand succès sorti en 2008 (voir notre sélection de jeux de décembre 2015).
- Libellud, 2 à 7 joueurs, dès 10 ans, 48 fr. environ
LIBERTALIA: ruse et mémorisation
Passez à l’abordage et récupérez dans la cale de trois navires les trésors les plus précieux avant vos concurrents! Chaque joueur commence avec les mêmes neuf cartes en main et doit choisir quel personnage il envoie sur le bateau. Tous possèdent des aptitudes spécifiques. Chacun dévoile son choix en même temps, et le personnage le plus puissant peut choisir son butin en premier… mais risque de le perdre si son voisin a opté pour une carte qui permet de le contrer. Tout le sel du jeu consiste à anticiper le choix de ses adversaires, quitte à sacrifier les tours où le butin est peu intéressant. Un petit temps d’adaptation est nécessaire pour mémoriser les capacités des 30 personnages disponibles, suite à quoi le jeu est un vrai plaisir.
- Marabunta, 2 à 6 joueurs, dès 14 ans, 49 fr. environ
CONCEPT: association d’idées
Le principe est simplissime: à tour de rôle, vous devez faire découvrir le mot, le concept ou l’expression qui figure sur une carte à vos partenaires, au moyen d’une grille sur laquelle une centaine de symboles sont dessinés, certains au sens évident (couleurs, formes, etc.), d’autres plus ouverts à des interprétations diverses (crâne, bûche, ampoule, etc.). A vous de déposer librement vos jetons à côté des icônes, en même temps ou en séquence, pour mettre vos camarades de jeu sur la voie. Exemple: un jeton sur une trousse de pharmacie, un deuxième sur une flèche qui pointe vers le haut, un troisième sur une liasse de billets, et pour finir, une grosse poignée sur l’icône d’un personnage mécontent: la hausse des primes d’assurance maladie.
- Repos Production, 4 à 10 joueurs, dès 10 ans, 40 fr. environ
Vincent Cherpillod