Nous sommes nombreux à troquer nos francs suisses pour des euros avant de partir en vacances ou simplement pour faire nos achats de l’autre côté de la frontière. Au guichet, mieux vaut toutefois demander de petites coupures, comme en témoigne la mésaventure vécue par un lecteur zurichois. Avant son séjour en Espagne, il a changé de l’argent au guichet de la Poste de son quartier et obtenu quatre billets de 500 euros en retour.
Une fois sur place, les commerces ont pourtant systématiquement refusé de les accepter. De retour au pays, notre lecteur s’est donc à nouveau rendu au guichet de la poste et a demandé à les échanger contre de petites coupures. Sans succès. L’employé lui a alors expliqué que la Poste n’acceptait pas les billets de 500 euros en raison d’un risque important de contrefaçon.
Dès lors, pourquoi notre lecteur s’en est-il vu remettre quatre d’un coup, lui? Réponse de Marc Andrey, porte-parole de l’entreprise: «Le client aurait pu demander lui-même ces petites coupures au guichet...». Il admet toutefois que, en règle générale, les employés demandent aussi aux clients quels billets ils désirent. Cela n’a pas été le cas pour notre lecteur. On ne l’a pas non plus informé que les gros montants sont rarement les bienvenus dans les commerces à l’étranger.
Tout n’est pas perdu pour autant: toutes les banques que nous avons interrogées, à l’exception de Raiffeisen, acceptent, en effe,t de remplacer un billet de 500 euros par des plus petits. UBS et la Banque Coop les vérifient encore avant de les échanger.
En Suisse, le même problème se pose mais avec les billets de 1000 fr. Le commerçant ne peut légalement pas refuser une grosse coupure, mais dans la pratique, c’est pourtant très souvent le cas, notamment dans les stations service qui n’hésitent d’ailleurs pas à l’afficher directement à la pompe. Et brandir la Loi fédérale sur l’unité monétaire et les moyens de paiements pour se faire entendre n’aura malheureusement que peu d’effet…
Johannes Plot/cg