Qu’est-ce qu’un parapluie?
Son étymologie parle d’elle-même: le parapluie sert à parer la pluie. Pourtant, entre pépin, pébroque et riflard, l’objet n’a pas été épargné par l’argot français. Et pour s’offrir ce «p’tit coin d’parapluie contre un coin d’paradis» cher à Brassens, rien de plus simple: une structure droite, quelques baleines, une toile bien tendue et le tour est joué. Reste maintenant à bien choisir parmi la masse d’articles disponibles.
Rétractable ou rigide?
Rétractable, il est en moyenne moins cher, plus petit mais aussi plus fragile. Gare au parapluie retourné, synonyme de cheveux ébouriffés ou de mascara dégoulinant. Pour limiter les risques, optez pour un modèle rétractable automatique plutôt que manuel, il est en moyenne plus solide comme l’a montré notre test réalisé en 2014. Son meilleur atout? Il entre dans un sac à main ou dans la poche d’un manteau. Tel le sabre laser de Luke Skywalker, il se déploie rapidement afin de parer aux caprices les plus inattendus de Dame Nature.
Les versions rigides sont globalement plus robustes. Dans notre test de 2017, quatre des dix-neuf modèles ont supporté des vents de force 8 sur l’échelle de Beaufort. Sans compter ce petit côté «british» qui plaira aux férus de mode londonienne. Anecdote: ce n’est pas chez les Anglais que le parapluie a fait son apparition. En Europe, ce sont les Italiens puis les Français qui l’ont adopté en premier. Outre-Manche, l’objet était jugé dangereux voire même «ridiculous», n’en déplaise aux idées reçues.
Combien de baleines?
Huit baleines, c’est assez. Mais plus il y en a, plus la structure est généralement solide. Elles sont généralement faites d’acier ou de fibres de verre. Un bon parapluie ne doit pas en compter moins de huit. Et si vous ouvrez votre modèle fétiche pour vérifier – hors de votre maison pour les plus superstitieux – vous vous rendrez compte que c’est d’ailleurs le chiffre standard. En dessous, il tendra à se retourner à la moindre bourrasque. Pour la petite histoire, on les appelle «baleines» car, autrefois, elles étaient faites avec les fanons du cétacé, tout comme les corsets de ces dames. Préservation de l’espèce oblige, cette pratique n’est plus d’actualité.
Quelle poignée?
Une boule, une canne, une simple cordelette en bout de manche… à chaque parapluie sa poignée et à chaque poignée sa main. L’important est d’avoir une prise confortable. En cas de vents forts, mieux vaut pouvoir bien tenir son pépin, au risque de le voir s’envoler. En bois, en métal, de forme animale ou insolite, il en existe pour tous les goûts.
Quelle taille?
Une grande envergure offre, certes, une meilleure protection. Mais pour les balades en ville, mieux vaut rester modeste! Sur un trottoir bondé, un parapluie XL risque de vous attirer les foudres des passants percutés par vos baleines. Pour une utilisation citadine et quotidienne, autant mettre de côté les 150 cm du modèle de golf et prévoir un plus petit gabarit (100 cm à 120 cm).
Comment l’entretenir?
⇨ Le séchage: L’idéal est de ne pas refermer un parapluie encore mouillé. Dans la pratique, ce n’est pas toujours chose aisée, à moins d’avoir de la place. Astuce si tel n’est pas le cas: le replier sans attacher la lanière et le suspendre au dessus de la baignoire jusqu’à ce que la toile sèche. Lors de notre test de 2017, sept modèles ont obtenu la note «très bon» en termes de temps de séchage.
⇨ L’ouverture: Malgré le reflexe qui nous pousse à ouvrir notre parapluie directement au-dessus de notre tête lors d’une averse, mieux vaut le faire contre le sol. La pointe vers le bas, il risque moins de se retourner avec le vent. Et ce geste a l’avantage d’exercer moins de tension sur le système de baleinage.
⇨ Gare aux rayons: Le parapluie est un objet atypique: il aime la pluie, pas le soleil. A trop forte exposition, les rayons risquent d’atténuer la couleur de la toile, mais aussi de nuire à son imperméabilité. Les effets néfastes du soleil étant accentués à travers une vitre, mieux vaut éviter de laisser son pépin bronzer sur la banquette arrière de la voiture.
⇨ Le nettoyage: Première étape pour éliminer les petites taches: passer une éponge imbibée d’eau sur la toile. Si cela ne suffit pas, rajouter cinq gouttes d’ammoniaque ou un peu de produit vaisselle dans un litre d’eau. Petite astuce pour que l’imperméabilité d’un parapluie perdure: dissoudre de la pierre d’alun dans un peu d’eau. Lors de notre test réalisé de 2017, les deux modèles transparents ont obtenu la note maximale en termes d’étanchéité.