Avec la période des Fêtes qui approche à grands pas, les magasins redoublent d’efforts pour présenter des cadeaux toujours plus originaux. Dans les rayons pour enfants, la proportion des jouets connectés au wifi ou au Bluetooth augmente chaque année.
Récemment nos collègues des magazines anglais Which? et allemand StiftungWarentest ont mené l’enquête sur ces objets en vogue. Parmi les sept jouets qu'ils ont testés, trois sont particulièrement pointés du doigt: le Furby de Hasbro, le I-Que Intelligent Robot de Vivid Imagination et le Toy-fi Teddy de Spiral Toys. Commercialisés en Suisse aussi, ils ont été jugés particulièrement faciles d’accès pour des intrus désirant communiquer avec nos bambins!
A cette perspective déjà inquiétante s’ajoute la question de l’enregistrement de nos données par ces entreprises. Les peluches CloudPets de Spiral Toys, qui permettent aux enfants de communiquer avec les smartphones de leurs parents, ont été, par exemple, victimes d’un pirate qui a pénétré dans leurs bases de données en février dernier. Fort heureusement, cet article est difficilement trouvable en Suisse.
Un phénomène qui n’est pas nouveau
Le robot I-Que figurant sur cette liste noire avait déjà été pointé du doigt en 2016 par l’association des consommateurs Que Choisir. Fin février 2017, la RTS relayait le scandale des CloudPets. Et le 10 août dernier, le FBI mettait en garde contre les utilisations malveillantes des jouets connectés.
Les parents doivent donc traiter ces objets a priori inoffensifs comme des smartphones ou des tablettes. Par principe de précaution, il paraît plus raisonnable de les éviter, ou du moins de se poser la question de la pertinence d’un tel produit pour un enfant.
Sanam Monteiro