«Gare aux actions», met en garde Ken Moos. Dans les rayons de la Migros, ce lecteur valaisan a trouvé un paquet de quatre barres chocolatées Kinder «en action pour 5.50 fr. au lieu de 5.80 fr.», soit 1.38 fr. la pièce. Or, sur le rayon, la même friandise était vendue séparément, hors action, 1.20 fr.! «Quelle économie», conclut ironiquement le consommateur. Faut-il offrir une nouvelle calculette au géant orange?
«Nous avons diminué les prix de divers articles Ferrero en février, suite à la baisse du cours de l’euro, répond Migros en s’excusant pour ce cafouillage. Or, à ce moment, le fournisseur avait déjà produit et étiqueté les emballages en action, si bien que l’indication du prix est finalement erronée.» Au passage à la caisse, c’est bien le nouveau tarif de 4.55 fr., au lieu de 4.80 fr., qui sera facturé au client. «Dans un tel cas, rassure Tristan Cerf, porte-parole de Migros, nous appliquons toujours le tarif le plus avantageux.»
La baisse de l’euro donne du fil à retordre aux distributeurs. Tristan Cerf signale ainsi qu’avec la baisse du prix des matières premières (blé, huile d’olive), il faudrait tout réétiqueter. Or, le système actuel ne prévoit pas de coller des vignettes de tarifs dans les succursales.
Cet exemple illustre les lacunes de la politique de marquage des prix dans les grandes surfaces. A la caisse, il est certes toujours possible de demander une correction à la baisse. Mais il faudra rester attentif et surveiller chaque action, ce qui implique un gros effort des consommateurs. Sans parler du stress, s’il faut demander réparation quand la file d’attente s’allonge.
Claire Houriet Rime