En 2014, l’Office fédéral des routes a compté 14 collisions causées par un voiture engagée à contresens sur l’autoroute, dont deux avec des morts et quatre avec des blessés. «Le nombre d’accidents n’augmente pas, au contraire: la tendance est plutôt à la baisse», constate Guido Bielmann, porte-parole de l’Office fédéral des routes (OFROU). Dans les années 1990, en effet, on en recensait entre 17 et 33 par an.
Le TCS ne tient pas de statistiques exactes de ce genre d’annonce sur l’inforoute. «Selon nos observations, la grande majorité de ces accidents ont été provoqués par des conducteurs sous influence de l'alcool», relève toutefois son porte-parole Yves Gerber.
Selon l’OFROU, il n’y a pas de points noirs sur le réseau nécessitant un réaménagement des bretelles, mais des mesures ont quand même été prises. Des interdictions de circuler ont ainsi été placées de chaque côté de la sortie et ce, à deux reprises. Ces panneaux sont 30% plus grands que la norme et ils sont relayés, sur la chaussée, par des flèches surdimensionnées dans le sens de la circulation.
Clous inappropriés
«Nous avons également songé à poser, à chaque sortie, une barrière de clous inclinés qui se couche dans le sens de la circulation et crève les pneus des véhicules à contresens, mais elle bloquerait l’accès aux ambulances et aux voitures de police qui doivent intervenir en urgence», explique Guido Bielmann.
S’ils croisent une auto, les automobilistes qui circulent normalement doivent freiner en douceur sans s’arrêter et rester à droite, comme le recommandent du reste les annonces à la radio. On enclenchera encore les signaux de détresse.
Quant à l’automobiliste qui est à contresens, il doit s’arrêter et faire demi-tour, mais seulement si la circulation le permet. «Si le trafic est dense, il faut rester dans la voiture et appeler la police», recommande Alexandre Bisenz, porte-parole de la police vaudoise.
Claire Houriet Rime