Cocher, payer, rêver. En 2016, le rituel a permis aux gagnants du Swiss Loto de toucher 286 millions de francs et 34 joueurs sont devenus millionnaires. Sur le plan statistique, les chances de l'emporter ne cessent pourtant de diminuer.
En 1970, la mise n’était que de 0.50 fr. et les chances de gagner étaient de une sur 3,9 millions. Il fallait, à l’époque, choisir une combinaison de 6 chiffres sur 40. Mais depuis la dernière modification qui date de 2013, il faut cocher 6 bonnes cases parmi 42 et choisir encore le numéro de la chance parmi une sélection de six chiffres. Les combinaisons se multipliant d’autant, la probabilité de décrocher la timbale est faible: une sur 31,4 millions. Le prix de la grille, lui, est resté stable à 2.50 fr.
Inaccessible, l’Euro Million
Et les perspectives ne sont pas meilleures avec l’Euro Million, qui a revu ses règles l’an passé. Si le jackpot minimum a passé de 15 à 17 millions d’euros, la grille compte désormais 12 étoiles au lieu de 11. Les chances de gagner le gros lot baissent en conséquent de une sur 116 millions à une sur 140 millions. En revanche, un gain de 1 million est garanti à chaque tirage et la mise est restée stable à 2.50 €.
En Suisse, les chances sont nettement meilleures avec les nombreux billets à gratter sur le marché. D’autant que les gains jusqu’à 1000 fr. ne sont plus soumis à l’impôt anticipé. En achetant un billet de Tribolo par exemple, on a une chance sur 4 au moins d'être récompensé, mais une sur 500 000 seulement de remporter le maximum de 20 000 fr. Quant au Rento, il comblera à vie un joueur sur 660 000. Pour maximiser ses chances de ne pas sortir bredouille, on optera pour un Carton. Ici, les gratifications, parfois minimes, pleuvent sur près de la moitié des joueurs.
Sven Zaugg / chr