L’Agence européenne pour l’environnement mène, chaque année, un travail titanesque en regroupant, dans un rapport volumineux, les résultats de 21 000 tests, menés dans autant de plages européennes et permettant de juger la qualité de l’eau. Une comparaison désormais disponible sur une carte interactive extrêmement précise et dont le seul défaut est d’être en anglais.
On y découvre – et c’est une bonne nouvelle – que 95% des sites de baignade satisfont aux exigences minimales. Mieux encore: 83% d’entre eux atteignent le niveau «excellent», soit le plus contraignant. Finalement, il ne se trouve que 2% de la totalité des plages à présenter une qualité d’eau insuffisante. Et elles concernent rarement les plages côtières.
Ainsi, en France, il n’y a que les plages du Plain (océan, près de La Rochelle) et celle de Saint-Jean (Méditerranée, baie de la Ciotat) à afficher du rouge. Mais les choses se gâtent à l’intérieur des terres, à commencer par les 5 espaces autour du bassin de Thau, et souvent le long des rivières.
Le lac Léman, en revanche, reste une énigme partielle, puisque la majorité des plages – en France comme en Suisse, surtout dans la région genevoise – ne sont pas classées, faute d’informations suffisantes. Mais celles qui le sont affichent presque toutes «excellent», à l’exception de trois sites lausannois (Parc Bougeret, La Vaudaire, Le Flon), flanqués de rouge eux aussi.
Christian Chevrolet