Etre envoyé dans une geôle crasseuse sous l’accusation de détenir des remèdes interdits dans ses bagages. Voici le scénario catastrophe qui peut effleurer l’esprit de certains vacanciers à l’aube de leur départ. Une crainte fondée? «Il est important que les personnes qui emportent des médicaments injectables disposent d’une lettre du médecin qui les a prescrits, de préférence en anglais», explique Blaise Genton, médecin-chef du centre de vaccination et médecine des voyages de la PMU de Lausanne. Ceci permet d’éviter tout malentendu lié à la présence de seringues dans les bagages.
Excepté ce cas de figure, le spécialiste estime qu’il n’est pas nécessaire de prendre des mesures particulières, à condition bien sûr, d’emporter des quantités correspondant à un usage personnel.
Moitié dans la soute, moitié dans la cabine
Certains états, par exemple du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud-Est, possèdent pourtant des règles très strictes sur certains produits. Swissmedics conseille de s’adresser directement à la représentation consulaire du pays de destination pour savoir de quoi il en retourne précisément. Une démarche qui paraît bien fastidieuse alors qu’aux yeux de Blaise Genton, le risque reste très théorique: «Je n’ai jamais entendu un seul cas de voyageur qui a eu des problèmes, alors que nous conseillons des milliers de personnes chaque année. Si nous avions fourni de mauvaises recommandations, on n’aurait pas manqué de nous le faire savoir!» Pour autant, rien n’interdit aux patients stressés par le contenu de leur pharmacie de demander un certificat à leur médecin.
Parmi les précautions à suivre, le spécialiste recommande aux personnes traitées pour une maladie chronique d’emporter une ordonnance avec eux, afin de pouvoir retirer, au besoin, des médicaments sur place. Elles prendront soin aussi de placer la moitié de leur traitement dans leur bagage de cabine et l’autre dans celui de soute, en veillant à y placer des quantités suffisantes pour le séjour si l’une des valises venait à se perdre.
Sébastien Sautebin