Si le logo de H&M apparaît sur votre téléphone portable, n’y donnez surtout pas suite. Pour la deuxième fois cet automne en effet, une tentative de phishing déferle sur les smartphones. Plusieurs lecteurs, victimes de cette arnaque, ont appelé la rédaction de Bon à Savoir.
Les destinataires sont invités à participer à un sondage sur le fil des discussions WhatsApp, avec, à la clé, un bon de 500 fr. dans la chaîne de vêtements. Après avoir coché quelques réponses quant à leurs habitudes de consommation, ils sont supposés partager un lien avec une dizaine de contacts, puis à indiquer leurs coordonnées sur internet (nom, prénom et e-mail). Or, ce faisant, prévient sur son site le SCOCI (Service national de coordination de la lutte contre la criminalité sur internet) «la victime peut s’engager à souscrire un abonnement payant et ses données personnelles peuvent être utilisées par les fraudeurs pour commettre des actes illicites sur Internet.»
Du côté des opérateurs, Sunrise rappelle qu'il ne peut bloquer aucun numéro et invite à la prudence dès qu'il s'agit de donner son adresse e-mail ou toute autre information. Même son de cloche chez Swisscom, qui a toutefois indiqué avoir bloqué le site en question par mesure de protection.
Le seul moyen de préserver ses données privées est de ne jamais répondre à ce genre de sollicitations, même pas pour exprimer son refus. Et, si on s’est déjà fait prendre, de dénoncer les malfaiteurs sur le site de l’Office fédéral de la police.
Il s’agit là d’une tentative de phishing, (ou hameçonnage), qui désigne l’envoi de courriels ou de messages destinés à obtenir des informations confidentielles. Ces messages proviennent prétendument d’entreprises, d’institutions financières ou d’organes officiels.
En automne dernier, une première vague de messages avait été signalée, utilisant alors les logos de Migros et d’Ikea.
Claire Houriet Rime