Poker: il est interdit d’inviter ses contacts Facebook
L’organisation de tournois de poker hors du cercle privé est réservée aux casinos depuis 2010. L'annonce d'une soirée sur les réseaux sociaux est donc illégale.
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Bon à Savoir
08.12.2014
Dernière mise à jour:
06.07.2022
Claire Houriet Rime
«J’organise régulièrement de petites soirées de poker chez moi, avec des amis proches, témoigne ce lecteur jurassien. Ai-je le droit de développer cette activité en annonçant ces tournois sur les réseaux sociaux?» Autrement dit: les amis Facebook font-ils parties du cercle privé au sein duquel il est possible de miser de l’argent en toute légalité?
«Non», répond catégoriquement Andrea Wolfer, cheffe de la division enquête à la Commission fédérale des maisons de...
«J’organise régulièrement de petites soirées de poker chez moi, avec des amis proches, témoigne ce lecteur jurassien. Ai-je le droit de développer cette activité en annonçant ces tournois sur les réseaux sociaux?» Autrement dit: les amis Facebook font-ils parties du cercle privé au sein duquel il est possible de miser de l’argent en toute légalité?
«Non», répond catégoriquement Andrea Wolfer, cheffe de la division enquête à la Commission fédérale des maisons de jeu. Pour les autorités, un cercle d’amis est composé de proches, famille ou amis, qui se connaissent bien et qui s’apprécient suffisamment pour ne pas vouloir se mettre réciproquement sur la paille. «Les contacts Facebook ou Twitter sont plutôt des connaissances qui ne répondent pas à ce critère. Il est donc interdit d’organiser un tournoi à leur intention», résume Andrea Wolfer.
En 2007, la Commission fédérale des maisons de jeu avait d’abord autorisé les tournois de poker privés. En 2010, le Tribunal fédéral avait cassé cette décision. Selon la Cour suprême, les tournois de Texas Hold’em doivent être assimilés à des jeux de hasard et non d’adresse ou de divertissement. Ils doivent donc se dérouler exclusivement dans les casinos.
La distinction est d’importance, car les rencontres impliquant la perspicacité des joueurs sont du ressort des cantons et peuvent, à ce titre, être organisés librement. Les jeux de hasard relèvent, en revanche, de la loi fédérale sur les maisons de jeux, ce qui rend plus facile la lutte contre le blanchiment d’argent et la dépendance au jeu.
Claire Houriet Rime