Gouttes, pastilles ou sprays: les produits contre le rhume des foins sont légions sur les rayons des pharmacies. Tous ne sont pourtant pas efficaces. Pire encore: certains d’entre eux sont susceptibles d’endommager les muqueuses et d’accélérer le rythme cardiaque. Sur les trente produits que nous avons soumis à l’œil avisés de trois spécialistes, seuls treize d’entre eux ont obtenu l’appréciation «bon».
Deuxième génération mieux notée
Au rayon des pastilles et des gouttes, les produits Tellfast, Cetallerg, Triofan Allergie et Zyrtec sont ceux qui s’en sortent le mieux (voir tableau ci-contre, sous la photo). Ils contiennent tous les quatre un antihistaminique de deuxième génération, généralement efficace et bien toléré par les patients selon le médecin Stephanie Wolff. «De plus, ils provoquent des effets secondaires moins importants que les produits contenant des antihistaminiques plus anciens», précise-t-elle encore. «Ces médicaments peuvent en revanche provoquer de la fatigue», précise de son côté le pharmacologue Bernhard Lauterburg.
Avec une note finale de 4,8, le Claritine, le Lora Mehpa Allergie et le Lorado pollen sont également jugés «bon». Attention toutefois: ils contiennent de la loratadine, une substance qui ne convient pas aux personnes souffrant de problème de foie.
Les produits Rhinocap et Triocaps retard ne sont, de leur côté, guère recommandés, particulièrement pour les personnes âgées. Leur principe actif, la phényléphrine aide certes à lutter contre le nez bouché mais, revers de la médaille, elle rétrécit aussi les vaisseaux sanguins. Mieux vaut donc éviter ce type de médicament lorsqu’on souffre d’hypertension, de maladie cardiaque, de glaucome, ou encore d’une hypertrophie de la prostate.
Privilégier les sprays à la cortisone
En ce qui concerne les sprays nasaux, ceux contenant de la cortisone, comme le Benocase ou le Nasocort Allergro, sont à privilégier. «Ils sont plus efficaces et moins risqués que les autres», explique Bernhard Lauterburg. Ils ne doivent toutefois pas être pris sans avis médical, durant une trop longue période car ils risquent d’endommager la muqueuse nasale.
Autre inconvénient des sprays nasaux: presque tous contiennent du chloruredebenzalkonium, un conservateur susceptible de provoquer des allergies. Cette substance est encore plus problématique lorsqu’elle est utilisée dans les gouttes pour les yeux. Il peut, en effet, les irriter ou même attaquer la cornée, ce que la plupart des fabricants admettent.
Sonja Marti / cg