Tous les 5 ans, la Confédération publie les résultats d'une enquête sur le poids moyen. Le millésime 2012 vient d'être publié par l'OFS et ne rassure pas: après une pause entre 2002 et 2007, le taux d'obésité est reparti à la hausse, tandis que celui du surpoids est resté stable (graphique).
Le surpoids et l'obésité se mesurent grâce à l'IMC (indice de masse corporelle). Il s'obtient en divisant son poids par sa taille au carré. Exemple: 70 kilos / (1,70 m) 2 = 24,2. Plus simple, utilisez notre calculateur ou référez-vous au tableau extrait de notre dossier «Gardez la ligne!».
- Si le résultat se situe entre 18,5 et 25 (soit entre 54 et 72 kilos pour notre exemple) pas de problème.
- S'il varie entre 25 et 30, il y a surpoids mais, normalement, pas de danger imminent pour la santé, surtout si on se trouve plutôt à la limite inférieure de la fourchette.
- Au-delà de 30 (87 kilos pour notre exemple), on entre dans l'obésité, d'abord modérée, puis sévère et, enfin, massive, qui nécessite impérativement un suivi médical. Cette catégorie a doublé en 20 ans (5,4% en 1992 contre 10,3% en 2012).
Sexe et âge
Or, dans cette graduation, l'étude relève de grosses différences entre les hommes et les femmes d'une part, mais aussi selon l'âge, les revenus et la formation. Ainsi, un homme sur deux accuse un excès de poids, contre moins d'un tiers de femmes. Mais, chez les mâles toujours, cette proportion monte à plus de 60% entre 50 et 64 ans soit deux fois plus qu'entre 15 et 34 ans (respectivement 40% et 18% chez les femmes). Curieusement, le taux se stabilise après la retraite chez les hommes, tandis qu'il continue d'augmenter chez les femmes (graphique)
Formation
Les différences socio-économiques sont aussi impressionnantes. Ainsi, une femme dont le niveau de formation ne dépasse pas l'école obligatoire a un risque 3,6 fois plus élevé d'être obèse qu'une femme ayant suivi des études universitaires (graphique).
Envie de maigrir
Autre information intéressante, le regard que l'on a de soi et de son poids. L'enquête démontre que si, assez logiquement, deux tiers des personnes en surpoids et 75% de celles qui sont obèses souhaitent perdre du poids, il se trouve 20% d'hommes et 38% de femmes à le désirer aussi, quand bien même leur poids est jugé normal.
Christian Chevrolet
