«Ma belle-sœur m’a convaincue de me rendre avec elle à la vente de produits de beauté peu connus sur le marché, selon un système de réunions chez les particuliers. Pour chaque produit vendu, je touche une petite commission, et ma belle-sœur aussi. La personne qui a acheté le produit devient alors également distributrice des cosmétiques. Mon mari me dit que ce commerce est illégal en Suisse. Qu'en est-il?»
Votre mari fait sans doute – à juste titre – référence aux systèmes «boule de neige» ou ventes pyramidales, aussi connus sous le nom de «jeu de l’avion». En gros, vous payez pour faire partie d’un système de distribution – vente de produits de beauté, cosmétiques, etc… ou d’un service financier dont les mérites vous ont été vantés par une connaissance. Le tout, soumis à certaines conditions et impliquant le recrutement d’autres personnes.
Ce type d’engrenages est effectivement considéré comme contraire à la LCD (Loi sur la concurrence déloyale) – donc illégal – en droit suisse, dans la mesure où les participants sont rémunérés uniquement pour recruter de nouvelles «victimes», que l’entrée dans le «cercle» n’est possible que moyennant une mise d’argent importante, qu’il est difficile, voire impossible d’écouler les produits en question en dehors du système et que l’acquisition d’avantages par ceux qui sont à la pointe de la pyramide se fait aux dépens de ceux qui se trouvent à sa base (d’où le terme de vente «pyramidale»).
Par contre, s’il s’agit simplement de faire connaître des produits de beauté par le biais de réunions à domicile et que les participants n’ont aucune obligation d’achat, ni d’entrer à leur tour dans le système, il n’y a pas d’atteinte à la LCD.
Assurez-vous toutefois des tenants et aboutissants du rôle «d’ambassadrice» de ces produits avant de vous lancer dans l’aventure, notamment s’il est possible d’arrêter dès qu’on en a marre.
Kim Vallon