A propos de l’article «Remboursement: pan dans les dents!» (4/14).
Votre article reflète bien la position de la Société suisse des médecins dentistes (SSO) contre le principe d’une assurance dentaire universelle et obligatoire. En effet, les différents systèmes présentés sont de parfaits contre-exemples, aussi coûteux qu’inefficaces, et sont controversés, comme vous l’écrivez. En France, par exemple, la Sécu dentaire fonctionne si mal que les dentistes se sont mis en grève, soutenus par les patients! La SSO estime qu’un tel système augmenterait sensiblement les frais dentaires en Suisse, jusqu’ici très bien contenus. Par ailleurs, le mode de financement proposé par les initiants vaudois (ponction de 1% sur les salaires) toucherait une fois de plus la classe moyenne qui gagne sa vie!
Cela ne signifie pas que tout va bien. La SSO soutient le modèle d’aide ciblée à ceux qui en ont besoin et travaille avec les autorités sanitaires vaudoises afin d’améliorer les dispositifs existants, d’ailleurs déjà très bons.
Olivier Marmy,
responsable information à la SSO
Que de bêtise, de mauvaise foi et d’incohérence dans les arguments des opposants que vous citez! D’abord, bien sûr, ils raisonnent comme si les dents ne faisaient pas partie de notre corps et de notre santé.
Les coûts induits seraient trop élevés? Y a-t-il beaucoup d’examens et de traitements des autres parties du corps qui ne sont pas remboursés à cause de leur prix? Les opposants parlent de «marché libre relevant de la responsabilité individuelle, qui fonctionne bien». C’est eux qui l’affirment. Au nom de quoi et de qui?
Ils disent aussi que «la plupart des dommages dentaires peuvent être évités grâce à des mesures d’hygiène simples et peu coûteuses». Pas mal de maladies sont liées à une hygiène de vie médiocre: tabac, alcool, sédentarité, etc., où la responsabilité personnelle est engagée. A ma connaissance, les frais de traitement sont remboursés. Ce serait intéressant de connaître les vraies raisons des opposants...
Rémi Guy