«On dirait une facture et le premier réflexe est de la payer», s’indigne la Saxonnaine Lucy Nachmias en recevant le courrier de SEIC Télédis. La lettre invite à régler «comme une facture ordinaire» un bulletin de versement avec un montant préimprimé de 99.40 fr.
Ce chiffre, personnalisé en fonction de la consommation électrique de chacun, correspond au total annuel à payer pour recevoir du courant labellisé «greenelec». En payant la note, on souscrit pour l’avenir au courant Greenelec, moyennant un supplément de 1,5 ct / kWh. Le montant est en effet «intégralement réinvesti dans la production de moyens de production locaux et propres».
«Nos clients étaient nombreux à nous demander des informations à ce sujet. Ce courrier facilite la démarche et en précise le coût. Elle laisse aussi toute liberté de faire cet effort, ou pas», indique Philippe Délèze, directeur du Groupe SEIC Télédis. Quelque 11,5 % de la population concernée ont ainsi franchi le pas et seules trois personnes sont revenues en arrière.
A la différence des abonnements standard, l’énergie verte est certifiée 100% valaisanne. Elle est composée d’énergie hydraulique, solaire (panneaux photovoltaïques de particuliers) et éolienne. Le message joue toutefois sur l’ambiguïté en promettant de «s’approvisionner en énergie 100% locale». Or, «il est physiquement impossible de proposer des flux différenciés», explique Philippe Délèze. Le courant est donc le même partout, mais en payant davantage, on fait un geste écologique.
Le distributeur a cependant le mérite de laisser à ses abonnés le choix de faire eux-mêmes la démarche pour soutenir le courant vert. Ce n’est pas le cas de Sierre Energie, ou du Groupe E, qui facturent d’office les kWh écologiques à leurs clients.
Claire Houriet Rime