«Nous sommes convaincus que la beauté n’a qu’une seule source: la nature.» Et quelques substances chimiques? Sur son site internet, The Body Shop assure ne pas faire «de fausses promesses». Malgré ces belles paroles, les ventes de la branche suisse de la firme de cosmétiques baissent. En 2016, ce chiffre a diminué de 7,2% alors que son propriétaire, le groupe Coop, a connu une augmentation de 5,1%. Mais où sont donc passées les belles promesses?
Derniers de la classe
Les résultats des tests effectués par Bon à Savoir et par ses confrères allemands du magazine Ökotest ne mentent pas: sur les dix-sept produits The Body Shop passés au crible ces six dernières années, seuls trois ont passé le cap de l’appréciation «bon» et un seul a été jugé «très bon».
Le dernier mauvais élève en date? Le rouge à lèvres Color Crush arrivé en avant-dernière position de notre test de février. Le tube contient un allergène catégorisé comme fort: l’hydroxycitronellal. Dans un autre test réalisé en mai 2015, la crème de jour Algues fluide hydratant matifiant ne fait guère mieux: elle arrive en bas du classement et contient des traces parabènes.
L’art de jouer sur les mots
Dans la crème antiride Firming Day Cream, les experts ont détecté de la paraffine, des dérivés PEG/PEG et des parfums pouvant provoquer des allergies (Ökotest 2/2012). Les paraffines sont extraites du pétrole et sont très controversées. Si les dérivés PEG/PEG ne présentent pas un danger direct pour la santé, ils peuvent servir de support à d’autres substances chimiques, dont certaines peuvent être cancérigènes.
Iris Blättler, porte-parole de The Body Shop Switzerland, s’est défendue en jouant sur les mots. Elle rappelle que la marque ne se vante pas d’utiliser exclusivement des éléments naturels: «nos produits sont inspirés de la nature, et nous les présentons comme tels.»
Sven Zaugg / lj