Vous ne souhaitez pas recevoir vos factures en ligne ou opter pour le débit direct (LSV)? Eh bien, payez! Certes, le phénomène n’est pas nouveau, mais il s’amplifie, année après année.
Au rang de ces «taxateurs», citons notamment les opérateurs Sunrise et Orange (Salt a maintenu la pratique), UPC Cablecom, la régie Bernard Nicod, Bonuscard, etc.
L’introduction ou l’augmentation de ces taxes punitives irrite de très nombreux consommateurs, comme cela avait été le cas au début de l’année lorsque UPC Cablecom avait décidé de ponctionner 1.50 fr. supplémentaire pour chaque facture, soit 3 fr. au total. Cette hausse, visant à forcer la main des plus résistants, a déclenché une vague de réactions tant auprès de notre rédaction que de notre Service juridique. Et pas seulement auprès des aînés non connectés (lire le témoignage page 7).
Lorsqu’elles sont interpellées sur cette pratique, ces entreprises brandissent systématiquement l’argument écologique et, sur le fond, elles ont raison. Certaines indiquent également soutenir des actions en faveur du climat au pro rata du nombre de personnes ayant fait le pas de l’e-facture. Là aussi, l’opération est louable. Mais elles restent farouchement muettes lorsqu’il s’agit d’indiquer les montants économisés au passage...
Dommage! Car cette absence de transparence sème le doute sur les réels objectifs de ces taxes, qui pèsent toujours plus lourdement dans le portemonnaie des consommateurs.
Ce silence est d’autant plus regrettable qu’un nombre grandissant d’entreprises obtiennent désormais gratuitement de précieuses données – qu’elles payaient jusqu’ici très cher – pour connaître non seulement nos habitudes de consommation, mais également nos déplacements, notre santé. Ne manquez pas de lire à ce propos notre test sur les bracelets connectés (pages 35-37) qui, certes, rendent service, mais sont aussi de véritables mouchards.
Zeynep Ersan Berdoz