Emporter en voyage une liseuse garnie de quelques bons bouquins, ça coûte cher, à moins de les emprunter en ligne. En Suisse romande, l’offre des plateformes de prêt est en pleine expansion. Les éditeurs ne faisant pas de cadeau, la durée de l’emprunt est limitée dans le temps et les exemplaires ne peuvent pas être prêtés à l’infini.
Simple comme bonjour
Sur le plan technique, il est très simple d’emprunter un livre si on a l’habitude d’utiliser un ordinateur. Les éditeurs assortissent généralement chaque exemplaire de DRM (gestion des droits numériques), ce qui implique en premier lieu de télécharger le programme Adobe Digital Editions et de s’enregistrer.
Un livre numérique se présente comme un fichier à télécharger. Les bibliothèques ont toutes opté pour le format ePub, compatible avec la plupart des liseuses à l’exception de la Kindle vendue par Amazon. Si on souhaite emprunter un livre sur cette dernière, il faudra donc le convertir avec un logiciel tel que Calibre.
Une fois le livre stocké sur l’ordinateur, il suffit de connecter la liseuse pour y glisser l’ouvrage. Celui-ci disparaîtra automatiquement après un délai variable entre trois et quatre semaines selon les conditions de prêt. Petite astuce: si on souhaite prolonger la durée de lecture, on évitera de connecter l’appareil à internet, ce qui évitera d’effacer les livres échus. Et notons que le roman peut aussi être dévoré sur un smartphone ou une tablette, à condition d’avoir téléchargé l’application Bluefire Reader, disponible sur l’App Store et Google Play.
Plusieurs catalogues
Les premières plateformes de prêts en ligne ont fait leur apparition récemment seulement en Suisse romande. Avant de télécharger un ouvrage, il faut s’enregistrer dans l'un des réseaux. En voici les principaux:
- Les bibliothèques municipales se sont regroupées, fin 2014, pour créer la plateforme Bibliomedia qui propose un catalogue en constante progression.
- Les habitués d’une institution affiliée au réseau romand Rero peuvent se servir sur le site de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (BCUL) qui propose plus de 8000 ouvrages. Attention toutefois: comme la BCUL a annoncé son intention de quitter le réseau à fin 2016, ses ouvrages seront alors réservés à ses propres abonnés, à moins de se présenter au guichet pour obtenir une nouvelle carte.
- Les Fribourgeois disposent de leur propre catalogue, Frebooks. Il est accessible aux lecteurs des bibliothèques communales ainsi qu’aux abonnés de la Bibliothèque cantonale universitaire.
- Les Valaisans sont également indépendants et peuvent se servir à la médiathèque de leur canton.
A la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (BPUN) enfin, on peut s’initier aux avantages de l’encre électronique en empruntant une liseuse déjà garnie de livres autour de thématiques variées.
Claire Houriet Rime