Qu’est-ce qui caractérise un bon duvet?
Tout comme un vêtement de protection contre le froid, un duvet doit remplir deux objectifs: garder le corps au chaud, tout en permettant à l’humidité qui en émane de s’échapper. Idéalement, il doit également concilier forte protection thermique et légèreté. Or, pour arriver à procurer la même chaleur, un modèle de moindre qualité devra être davantage rembourré. Conséquence: une couette plus lourde et donc moins confortable, ou à la respirabilité moindre.
Un bon duvet doit aussi résister au lavage, sans quoi sa durée de vie sera limitée. Nos tests de 2012 et 2016 ont montré que certains rétrécissent fortement dès le premier nettoyage. Le garnissage peut aussi se détériorer, par exemple en se fragmentant. Les modèles non lavables à l’eau, eux, coûtent plus cher à l’entretien, puisqu’il faudra périodiquement les confier à un professionnel.
Quels sont les principaux types de duvets?
⇨ Isolation thermique
Il existe différentes catégories de chaleur, souvent représentées par un chiffre compris entre 1 et 6. Les duvets d’été portent les numéros 1 et 2, ceux d’hiver 5 et 6. Les couettes de niveau 3, intermédiaires, sont considérées comme «toutes saisons». Celles que nous avons testées en décembre 2016 font partie de cette catégorie.
⇨ Garnissage
On distingue trois grandes catégories: les plumes – de canard ou d’oie, le plus souvent – , les matières synthétiques et les fibres naturelles. Cette dernière catégorie est vaste, puisqu’on peut trouver des duvets en laine traditionnelle, en cachemire, en mérinos, en fibres de maïs ou de bambou… On rencontre aussi des garnissages qui mélangent fibres naturelles et synthétiques (par exemple polyester et bambou).
⇨ Housse
Elle est très souvent en coton, mais on en trouve qui peuvent être partiellement composées de fibres de bambou ou de matières synthétiques.
Quel est le prix d’un bon duvet?
Pour s’offrir un produit ayant obtenu une note d’au moins 5.0 à nos tests, la barre est placée à 190 fr. (en 2012) et 199 fr. (en 2016) pour un duvet d’une largeur de 160 cm. Autrement dit, nul besoin d’investir plusieurs centaines de francs. Les produits vendus entre 80 et 180 fr, eux, se contentent d’une note comprise entre 4.7 et 4.9.
Quel type de garnissage est le meilleur?
Nos tests montrent que la majorité des duvets garnis de fibres naturelles font pratiquement aussi bien que ceux en plumes. Les notes décrochées par les modèles évalués en décembre 2016 s’échelonnent entre 5.4 et 4.7 pour sept d’entre eux (sur huit). Côté plumes, les dix duvets testés en janvier 2012 ont, pour leur part, été notés entre 5.5 et 4.7.
Selon les professionnels, l’oie et supérieure au canard, car ses plumes sont plus grandes et ont un plus grand pouvoir thermique. Un garnissage idéal comprend 90% de «duvet» (flocons provenant du poitrail de l’animal, légères et à fort pouvoir isolant) d’oie neuf, par opposition aux plumes ou plumettes, de moindre qualité. Lorsque la mention «neuf» ou «neuves» n’apparaît pas, il peut s’agir de plumes réutilisées qui peuvent avoir perdu une partie de leurs qualités. Notre test de janvier 2012 confirme ces allégations, puisque les six meilleures notes sont obtenues par des produits composés à 90% de duvet d’oie neuf. A l’inverse, ceux composés à plus de 10% de plumettes ou de canard occupent les dernières places.
La présence du label «Swiss Guaranty VSB», quant à elle, garantit un produit suisse garni de plumes qui ne sont pas prélevées à vif sur les animaux, ainsi que divers standards de qualité, notamment en termes de nettoyage des plumes et de traitement contre les acariens.
Quel duvet répond le mieux à mes besoins?
Les gens qui transpirent beaucoup la nuit donneront la priorité absolue au critère de respirabilité. Sur note site internet, il est d’ailleurs possible de modifier la pondération de chacun des critères afin d’obtenir un classement correspondant à des besoins spécifiques.
Les personnes qui chauffent peu leur logement l’hiver, et/ou qui habitent un appartement qui se réchauffe beaucoup pendant l’été ont tout intérêt à acheter deux duvets, un pour l’hiver et un pour l’été. Autre solution, acquérir un modèle à deux couches, l’une détachable pour l’été. A l’inverse, ceux qui maintiennent dans leur logement une température constante ou proche toute l’année peuvent se contenter d’une couette «toutes saisons».
Conseils et astuces pour l’entretien
Exposer aussi souvent que possible le duvet à l’air frais, afin d’éliminer l’humidité absorbée pendant la nuit. Eviter, en revanche, de le soumettre aux rayons du soleil.
Le laver environ une fois par an, en respectant les indications qui figurent sur l’étiquette. Sauf indication contraire, un duvet peut être passé à la machine à 60° C. En cas de séchage en machine, il est recommandé d’interrompre l’appareil toutes les demi-heures et de secouer l’édredon afin de bien répartir le remplissage.
Les modèles qui ne sont pas lavables en machine peuvent être confiés à un professionnel. Celui-ci ouvrira l’enveloppe pour laver séparément le remplissage et, le cas échéant, éliminera et remplacera les plumes abimées avant de replacer le tout dans une nouvelle enveloppe. Une telle opération, qui peut coûter plus de 200 fr., ne se justifie que pour les duvets onéreux, et est recommandée tous les cinq à sept ans. Elle prolongera la durée de vie de la couette d’environ quinze ans.
En collaboration avec l’Association suisse des manufactures de literie, la société Texaid a conçu un sac spécial pour la récupération des duvets, qui peuvent être déposés dans les containers de l’organisation.