Pour rester au sec sous une averse d’automne, notre test (octobre 2017) montre qu’on trouve des vestes de pluie correctes à partir de 35 fr. Correctes, cela veut dire qu'elle répondent à deux critères impératifs: elles empêchent la pluie de traverser le tissu et laissent passer la transpiration. Pour atteindre cet objectif, elles sont constituées de textiles microporeux. Les pores permettent à la transpiration de s’évacuer, mais elles sont trop petites pour laisser passer les gouttes de pluie. Une partie de ces tissus sont brevetés, à l’instar du Gore-Tex.
Un k-way standard, même s’il peut faire office de coupe-vent, n’apporte pas de protection thermique. Lorsque la température est fraîche, il se porte en général par dessus une couche chaude (pull en laine, polaire, doudoune, etc.). Il existe des vestes qui prétendent combiner les avantages des deux couches (imperméable et thermique): les softshells. Mais comme notre test de 2012 l’a montré, elles ne remplissent pas souvent leur promesses.
A quels critères faut-il être attentif?
L’imperméabilité:
⇨ Elle se mesure en «Schmerber». Un Schmerber correspond à la pression exercée par une colonne d’eau d’un millimètre. Cette indication est parfois mentionnée sur l’étiquette des vestes de pluie, mais de loin pas toujours.
⇨ On considère qu’un vêtement est imperméable lorsqu’il résiste à une colonne d’eau de 1300 mm (1300 Schmerber), ce qui correspond à une averse d’intensité moyenne. Une forte averse peut toutefois atteindre 2000 mm. Attention, les différents mouvements du corps peuvent induire un accroissement ponctuel de ces valeurs. Lorsqu’on marche, on monte facilement jusqu’à 8000 mm, voire 10 000 mm à cause des bretelles d’un sac à dos.
⇨ A partir de 20 000 mm, on s’approche d’un vêtement parfaitement imperméable à la pluie.
La respirabilité
⇨ Elle se mesure en Résistance évaporative thermique (RET) et témoigne de la quantité de vapeur d’eau qui parvient à traverser le tissu. Une RET inférieure à 12 dénote une bonne capacité respirante. Tout comme l’indication d’imperméabilité, elle est de temps en temps indiquée sur les étiquettes des vestes de pluie.
⇨ Il existe un grand nombre de matières parfaitement étanches. Pourtant, se protéger de la pluie avec un poncho en plastique ou un ciré n’est pas forcément une bonne idée pour rester au sec, surtout lorsque l’on est actif, car la transpiration ne s’évacue pas. Lors d’un effort prolongé, on terminera totalement trempé si l’on porte une couche qui n’est pas respirante.
Le pouvoir déperlant
⇨ C’est la capacité d’un tissu à «maintenir» l’eau de pluie sous forme de goutte pour la faire glisser sur la surface, sans qu’elle pénètre. Il ne faut pas la confondre avec l’imperméabilité (capacité à bloquer le passage de l’eau à travers le tissu). Un tissu déperlant mais pas imperméable (comme le sont souvent les softshells) finira par laisser passer l’eau en cas d’exposition prolongée à la pluie. A l’inverse, un tissu imperméable mais pas déperlant exposé à une forte averse finira par être gorgé d’eau. Ses pores, bouchées par les gouttes de pluie, ne laisseront plus sortir la transpiration.
Quelle veste pour quel usage?
Une veste à la fois imperméable et respirante est indispensable pour toute activité sportive. Un ciré ou un simple k-way sans propriété respirante n’est envisageable que pour rester longtemps sous la pluie sans bouger ou presque.
Pour une ballade de courte durée, une imperméabilité de 2000 mm suffit. Pour une longue virée en montagne par temps incertain, ou pour un trek de plusieurs jours, 10 000 mm s’imposent. Une softshell est indiquée quand le risque d’averse est limité et que l’ondée risque d’être de courte durée. En montagne, le plus souvent, un vêtement vraiment imperméable est indispensable. Celui-ci doit avoir des coutures soudées. Les fermetures éclair doivent être protégées par des rabats.
Si vous pratiquez la randonnée avec un sac à dos, vérifiez que les poches soient accessibles lorsque la ceinture abdominale est bouclée.
Combien coûte un bon imperméable?
Généralement, plus les tissus sont imperméables, moins ils sont respirants, et inversement. Les tissus vraiment résistants à la pluie, tout en présentant une bonne respirabilité sont souvent chers (Gore-Tex, Dry Q et autres membranes brevetées). Pour rester au sec sous une averse d’automne, notre test montre qu’on trouve des vestes correctes à partir de 35 fr. Celles qui sont adaptées à la randonnée en montagne, elles, se trouvent difficilement pour moins de 200 fr.
Comment entretenir son imperméable?
Suivez les conseils de notre bonus web pour bien entretenir vos vestes de pluie.