Les accès de colère ne sont pas seulement désagréables pour l'entourage, mais également dangereux pour ceux qui y sont sujets. Car, comme le souligne une nouvelle étude publiée en mars dans le European Heart Journal, ils mettent le cœur à forte contribution.
Infarctus multipliés par 5!
En effet, des chercheurs américains de la Medical School de Harvard ont analysé neuf études sur le sujet. Ils constatent que deux heures après une explosion de colère, le risque de subir une crise cardiaque est cinq fois plus élevé que lorsque le sujet est calme. Le danger d'accident vasculaire cérébral (AVC) est quant à lui multiplié par trois. Les raisons? Lorsque l'on est en colère, le rythme cardiaque et la pression artérielle augmentent. Ces changements dans le flux sanguin favorisent la formation de caillots notamment.
Evidemment, un coup de sang ponctuel n'est pas grave en soi. Mais les personnes qui explosent fréquemment, voire plusieurs fois par jour, sont nettement plus exposées. C'est encore plus vrai lorsqu'elles présentent déjà des problèmes cardio-vasculaires ou des facteurs aggravants, comme le tabagisme ou le surpoids.
Il est néanmoins possible d'apprendre à gérer sa colère. La première chose, c'est d'exprimer ses sentiments pour ne pas laisser monter la pression en soi. La seconde, c'est de savoir dire à une personne qu'elle nous énerve pour évacuer son ressentiment. Et lorsque rien n'y fait, des respirations profondes ainsi qu'une promenade peuvent aider à retrouver son calme.
Gare à la Coupe du monde…
Tout comme le courroux, le stress met lui aussi a contribution le cœur. A ce titre, les fortes émotions ressenties lors de compétitions sportives peuvent avoir de fâcheuses conséquences. Pendant la Coupe du monde de football 2006, une étude allemande a démontré que le nombre d'infarctus avait été multiplié par trois les soirs de matches. Mieux vaudra donc rester zen devant les exploits de son équipe nationale au Brésil...
Yves-Noël Grin / af