L’avion est parti sans nous
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Bon à Savoir 04-2014
09.04.2014
Dernière mise à jour:
04.10.2022
«La compagnie assurant notre vol de retour nous a avertis par courriel que notre avion partirait un jour plus tôt. Comme nous n’avons pas relevé nos e-mails pendant nos vacances, nous sommes arrivés à l’aéroport un jour trop tard. La compagnie a refusé de nous mettre sur un autre vol et nous avons dû payer un nouveau billet. Est-ce normal?»
La question est délicate, car le règlement européen sur les droits des passagers aériens ne traite pas précisém...
«La compagnie assurant notre vol de retour nous a avertis par courriel que notre avion partirait un jour plus tôt. Comme nous n’avons pas relevé nos e-mails pendant nos vacances, nous sommes arrivés à l’aéroport un jour trop tard. La compagnie a refusé de nous mettre sur un autre vol et nous avons dû payer un nouveau billet. Est-ce normal?»
La question est délicate, car le règlement européen sur les droits des passagers aériens ne traite pas précisément ce cas de figure.
Dans leurs conditions générales, la plupart des compagnies d’aviation prévoient que les horaires initiaux des vols ne sont pas garantis. Elles se réservent ainsi la possibilité de les modifier au dernier moment, laissant au passager le soin de se tenir lui-même au courant des potentiels changements.
A notre avis toutefois, si un voyageur arrive à temps selon l’horaire prévu initialement et que son vol est déjà parti, il doit pouvoir bénéficier des mêmes droits qu’en cas d’annulation, car il s’agit finalement d’une situation analogue. La compagnie devrait ainsi lui proposer un acheminement vers sa destination prévue, sans frais supplémentaires, ou alors lui rembourser son billet.
Enfin, s’agissant d’une obligation du passager de se tenir lui-même informé des éventuelles modifications de son vol – en consultant régulièrement ses e-mails par exemple – encore faudrait-il que les conditions générales du transporteur aérien le prévoient expressément. Et, même si ce devait être le cas, il n’est pas certain qu’une telle clause ne soit pas jugée abusive, et donc nulle.
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