La neige, le soleil et des liaisons directes pour gagner les stations des Préalpes: cet hiver, les Transports publics fribourgeois (TPF) ont pensé à tout pour le bonheur des sports d’hiver… sauf aux skis.
Rien n’a été prévu dans les bus pour entreposer les skis, snowboards, bobs et autres raquettes à neige. Pas de racks dans le véhicule, pas de bac à l’arrière, ni de soute à bagages, même sur la ligne qui fait la navette entre
Fribourg et la station du Lac Noir.
Les week-ends de beau temps, c’est la gabegie. Les premiers arrivés stockent les skis dans l’espace prévu pour une poussette, jusqu’à ce qu’une famille arrive. Il faut déplacer les lattes, les appuyer contre un siège, les coucher dans la travée centrale ou les tenir droits entre ses jambes. Au premier coup de frein, le trajet vire au mikado géant. Il faut s’estimer heureux si on reçoit un ski sur la cuisse, et pas sur la tête.
Ce joyeux bazar n’émeut pas les TPF, qui rappellent pourtant sur leur site que leur mission consiste à «transporter les voyageurs en toute sécurité». Leur porte-parole explique à Bon à Savoir que «le bac à skis à l’arrière du bus pose des problèmes de stationnement parce qu’il augmente la longueur du véhicule alors que les bus ne sont pas tous affectés au transport des skieurs». Ces derniers, et ils devront s’en contenter, sont «autorisés à embarquer leurs skis à l’intérieur, mais ils restent sous leur responsabilité».
L’entreprise de transports vient de passer commande pour 24 nouveaux véhicules électriques. La question du transport des skis et des vélos a (ouf, on respire) été évoquée dans l’appel d’offres et «les options sont ouvertes» pour fixer un support à vélos ou un box à skis à l’arrière du véhicule.
On croise les doigts pour que les TPF concluent cette affaire délicate. Sur un malentendu, ça peut toujours marcher.
Claire Houriet Rime