Que faut-il penser du fonio, cette petite graine à préparer comme du boulgour? Est-elle conseillée pour une alimentation riche et équilibrée?
Considéré comme l’une des plus anciennes céréales d’Afrique, le fonio y est cultivé dans la partie occidentale et particulièrement en Guinée, au Nigéria et au Mali. Peu exigeant, il s’adapte à des sols arides et ne nécessite aucun traitement chimique.
De couleur sable, cette petite graine ressemble à de la semoule de blé pour couscous. Mais la comparaison ne s’arrête pas là, ces deux céréales étant aussi très proches d’un point de vue nutritionnel. L’une et l’autre contiennent en effet quasiment autant de calories, d’hydrates de carbone (amidon) et de protéines. Le fonio a d’ailleurs cette particularité d’être bien doté en méthionine et cystéine, deux acides aminés essentiels qui font généralement défaut aux autres céréales et que l’organisme n’arrive pas à fabriquer. De plus, il constitue une bonne source de vitamines B et de minéraux, principalement le magnésium, le phosphore et le potassium.
Cette graminée est surtout vendue dans les magasins bio, en général sous sa forme complète pour que son grain conserve la quasi-totalité du son, très riche en fibres. Au total, elle en apporte quatre fois plus que la semoule de blé!
A table, le fonio est une bonne alternative pour remplacer le traditionnel trio «pâte, riz et pommes de terre» ou pour constituer la base d’un taboulé ou d’un couscous. Quant aux intolérants au gluten, ils peuvent aussi se réjouir, puisque cette denrée en est exempte.
Doris Favre, diététicienne diplômée