Utilisés quotidiennement, les crèmes pour visage, les pâtes dentifrice, les shampoings ou encore les déodorants sont loin d’être inoffensifs. Un fait confirmé par l’analyse du magazine Que Choisir de ce mois: 185 produits cosmétiques pour adultes et bébés contiennent des composés jugés «préoccupants». Parmi eux, des marques également diffusées en Suisse comme Le Petit Marseillais, Nivea, Colgate ou L’Oréal.
Pour les consommateurs, les substances préoccupantes sont souvent difficiles à identifier. On pense au benzophénone, un filtre anti-UV fortement allergène qui agit également comme perturbateur endocrinien. Comme le relève l'enquête, il n’est plus censé faire partie des crèmes solaires, mais on en trouve dans d’autres produits comme les vernis à ongle, les eaux de Cologne ou les déodorants. Il ne s’agit pas, ici, de protéger la peau mais bel et bien le contenant des flacons transparents contre les rayons du soleil.
Les parabènes, décriés depuis longtemps pour leurs effets pervers sur le système hormonal, sont toujours aussi présents dans les recettes. Que Choisir en a retrouvé dans une multitude d'articles: laits corporels, crèmes pour le visage, écrans solaires, fonds de teint, déodorants, gels douche, etc.
L'analyse a confirmé aussi ce que l'ONG Women in Europe for a common cuture (WECF) vient de dénoncer: la présence de phénoxyéthanol, un agent conservateur soupçonné de perturber le système reproductif, dans de nombreux cosmétiques destinés aux bébés. Parmi les autres substances inquiétantes, le magazine liste notamment le cyclopentasiloxane, l’éthylhexyl méthoxycinnamate, la méthylisothiazolinone, la p-phénylènediamine, le laurylsulfate de sodium, le triclosan et le BHA.
A l'instar des tests que Bon à Savoir mène chaque mois, cette enquête montre à quel point les composés nocifs polluent les produits de consommation courante. Phénomène que dénonce et décrypte également notre guide «Poisons quotidiens».
Loïc Delacour