A l’occasion de la Saint-Valentin, les interactions numériques connaissent un essor particulier, notamment sur les plateformes en ligne dédiées à la rencontre. Si ces dernières ont diversifié leur offre au fil des années, elles reposent toujours sur un même principe fondamental: la formation d’un contrat, encadré par des droits, obligations et conditions générales. Or, il s’avère qu’un contrat, même purement numérique, n’est pas plus aisé à rompre qu’une relation humaine.
Satisfait ou remboursé?
Malgré l’offre pléthorique, tant au niveau des plateformes à disposition que des profils proposés, il peut arriver qu’on ne trouve pas chaussure à son pied.
En général, obtenir un remboursement sur une application de rencontres parce que les profils ne correspondent pas aux attentes est difficile. Cela dépend principalement des conditions générales d’utilisation (CGU) de l’application.
Or, celles-ci se gardent généralement bien d’assurer un certain nombre de «matchs» (correspondances entre profils) ou un succès garanti. Même si des fonctionnalités payantes sont proposées pour maximiser les chances, elles évitent de promettre des résultats concrets. Aussi, l’insatisfaction ne suffit en principe pas à justifier un remboursement.
Reste que, dans certains cas, un droit de rétractation après 14 jours (ou plus, ou moins, selon les plateformes) est expressément prévu. Dans ce cas, un remboursement est possible.
Faux profils
Dans cette situation, on se trouve au-delà de la simple insatisfaction. Il s’agit du cas où une application ou un site de rencontres promet, par exemple, un grand nombre de profils actifs ou spécifiques mais qui n’existent pas réellement.
Cela peut être considéré comme une pratique commerciale trompeuse ou, tout simplement, comme une inexécution contractuelle, plus aisée à démontrer. L’utilisateur ou l’utilisatrice peut ainsi invoquer l’absence objective de profils comme défaut de qualités promises lors de la conclusion de l’abonnement. Ce défaut rend le contrat caduc et ouvre le droit au remboursement. Pour faire valoir votre droit, n’hésitez pas à joindre des captures d’écran à votre courrier de réclamation.
Conseil: Avant de souscrire un abonnement, il est important de lire attentivement les CGU, de vérifier les conditions de remboursement et d’évaluer si l’application correspond à ses attentes.
Arrêter son abonnement, une gageure
Résilier un abonnement à une application de rencontres payante peut parfois s’avérer complexe, notamment en raison des pratiques contractuelles entourant ces services. L’un des principaux obstacles est le renouvellement automatique des abonnements. Ceux-ci sont souvent reconduits tacitement, après une période d’essai gratuite allant de 30 jours à trois mois, parfois sans avertissement clair.
Par ailleurs, les modalités de résiliation sont souvent opaques. Les utilisateurs doivent ainsi naviguer à travers plusieurs menus ou suivre des étapes imprécises pour annuler leur engagement. Dans certains cas, la résiliation nécessite une communication formelle, comme une lettre recommandée: un processus qui peut sembler disproportionné pour un service numérique. Dans d’autres cas, il n’y a tout simplement aucun moyen d’atteindre le service clients.
Ne pas s’emballer
Pour éviter les déconvenues et les frais inutiles, le conseil de base reste le même. Avant de souscrire un abonnement, lisez attentivement les CGU et vérifiez les conditions de remboursement et de résiliation. En cas de doute, privilégier des essais gratuits ou des abonnements courts peut limiter les risques.
Cyberarnaques
Dénoncez les cas
Usurpation d’identité virtuelle ou piratage de compte sur une application sont malheureusement des risques réels dans le monde des rencontres numériques. Pour limiter les dégâts, il est impératif de signaliser ces arnaques à l’Office fédéral de la cybersécurité: ncsc.admin.ch