Somnoler après le réveil? Mauvaise idée!
Prolonger de quelques minutes son sommeil après la sonnerie du réveil dérègle l'horloge interne du corps et ne soulage pas les grosses fatigues.
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Bon à Savoir
10.04.2015
Dernière mise à jour:
06.07.2022
Loïc Delacour
4,5 millions de boîtes de somnifères vendues en 2013, environ 33% de Suissesvictimes d'insomnies ou de difficultés à s'endormir et encore 150 000 personnes touchées par l'apnée du sommeil, à n'en pas douter, beaucoup d'Helvètes dorment mal. Rien d'étonnant dès lors à vouloir prolonger la nuit en ajoutant 5, 10 ou 15 minutes à son réveil une fois qu'il sonne le matin. Mais la technique dite du «snooze» n'est pas bonne pour la santé, estiment les experts, car elle perturberait notre horloge interne.
Pour comprendre le processus, un petit cours de chimie s'impose. Lorsque le corps s'endort, il produit de la sérotonine dans le sang, un neurotransmetteur parfois associé au bien-être. Mais lors du réveil, c'est la dopamine qui entre en scène pour nous sortir des bras de Morphée. En retournant quelques minutes dans son sommeil, le corps ne sait plus trop à quoi s'en tenir, ce qui entraine une confusion chimique néfaste à un bon réveil selon diverses études citées par le site américain Gizmodo.
Autre problème: lorsqu'on se rendort brièvement, on entre dans un sommeil léger qui ne permet pas de se sentir mieux en cas de grosse fatigue. Cela «ne laisse pas le temps à notre cerveau de mettre en place les mécanismes de réparation nécessaires à l'organisme», explique le Dr. Joëlle Adrien, neurobiologiste et directrice de recherche à l’Inserm, sur madame.lefigaro.fr. Bref, si l'envie est grande de «snoozer» tous les matins, décaler son réveil de quinze minutes le soir avant d'aller se coucher sera bien plus efficace.
Loïc Delacour