«J’ai entendu dire que le sirop d’érable comportait de nombreux avantages nutritionnels. Faut-il, dès lors, le privilégier en lieu et place du sucre de table?»
Produit emblématique du Québec, le sirop d’érable est fabriqué à partir de sa sève récoltée au début du printemps, puis chauffée pour atteindre la concentration désirée. La sève contient 80% de sucre (saccharose), 20% d’eau, quelques minéraux, mais aussi des antioxydants et des hormones végétales.
Comparé au sucre blanc, le sirop d’érable renferme davantage de calcium, de potassium et de zinc. Cependant, cette «richesse» en minéraux doit être pondérée par les quantités consommées. Ainsi, une cuillère à soupe (15 ml) couvre moins de 2% des besoins journaliers en calcium et environ 7% des apports nécessaires en zinc.
Son intérêt nutritionnel réside donc ailleurs, notamment dans sa teneur en polyphénols (plus le sirop est foncé, plus il en contient), de puissants antioxydants qui aident à prévenir des maladies liées au vieillissement comme le cancer ou le diabète.
Plus récemment, des chercheurs québécois ont mis en évidence un autre avantage dans ce sirop: les hormones végétales. Une étude a en effet révélé qu’elles permettaient de réguler le taux sanguin de sucre. Avec un bémol toutefois, puisque cette recherche s’est faite sur des animaux uniquement. Elle doit donc encore être confirmée pour l’homme.
Mais surtout, qu’on ne se méprenne pas. Si le sirop d’érable présente quelques avantages nutritionnels, il reste un sucre. De ce fait, sa consommation doit être modérée, car une cuillère à soupe en contient déjà l’équivalent de trois morceaux.
Doris Favre,
diététicienne diplômée