Avec un volume d’échange qui oscille entre 10 à 15 milliards de dollars par an, le café représente un enjeu économique de taille. Après le thé, c’est la deuxième boisson la plus consommée de par le monde. En Suisse, nous en buvons annuellement 1100 tasses par personne. Ce qui nous place en troisième position derrière les Finlandais et les Suédois.
Il existe de nombreuses méthodes pour préparer un petit noir et en extraire les différents arômes. Elles vont bien sur influer sur son goût, mais également sur son prix. En tablant sur une consommation de trois cafés par jour pendant cinq ans (durée d’amortissement de la machine), nous avons calculé le coût de chaque tasse.
Café soluble
La poudre lyophilisée ne s’apparente certes pas à du vrai café. Nous l’avons néanmoins retenue dans notre tableau, sachant que c’est un produit qui n’exige pas d’équipement particulier. Par conséquent, le petit noir est très bon marché (voir tableau).
Cafetière italienne/ cafetière filtre
Très abordable, l’achat de la cafetière filtre affecte peu le prix de la boisson. Sachant qu’un filtre papier revient à 2 ct., on peut opter pour un modèle équipé d’un filtre lavable pour faire tomber le coût de la tasse de 11.3 ct. et 13.3 ct. La durabilité des machines, elle, est souvent liée à la dureté de l’eau. Vu leur prix d’achat, seules les pannes simples (protection thermique, par exemple) valent la peine d’être réparées.
De son côté, la cafetière italienne est un chouïa plus économique encore et elle a l’avantage d’avoir une durée de vie sans pareil. Et, contrairement aux autres dispositifs, elle peut se passer d’électricité (cuisinière à gaz, etc.) pour fonctionner.
Machine à expresso
L’achat de la machine représente un investissement qui peut faire réfléchir. Mais sur une durée de cinq ans, le café revient nettement moins cher (14.9 ct.) que les systèmes à capsules. En outre, le consommateur a l’avantage de pouvoir ajuster la boisson à son goût en jouant sur la quantité d’eau ainsi que sur la variété, le dosage et la mouture du grain. L’ennemi numéro un de ces appareils est, une fois encore, le calcaire. On peut néanmoins en retarder la formation en montant un filtre et en procédant à un détartrage ponctuel. Et, vu leur prix, ces machines valent parfois la peine d’être réparées en cas de problèmes.
Machine automatique
Plus onéreuses à l’achat, ces automates allient la simplicité d’utilisation des systèmes à capsules à la liberté de réglage des machines à expresso. Si l’investissement de départ est plus élevé, c’est sur la durée qu’on s’y retrouve. Après cinq ans, le prix par tasse est de 28 ct. Plus complexes, ces machines ne sont pas, pour autant, plus souvent en panne et peuvent être plus facilement réparables. Tout comme ses consœurs, gare au calcaire! L’emploi de cartouches filtrantes est vivement conseillé.
Machine à capsules
Vendus très cher à leur début, ces appareils sont désormais accessibles pour une centaine de francs déjà. L’investissement paraît a priori intéressant, mais les capsules font rapidement grimper l’addition. A raison de trois cafés par jour, le système Nespresso revient à 517 fr. par an contre 163 fr. avec une machine à expresso! L’arrivée sur le marché de capsules génériques a certes fait chuter les prix. Mais le coût du café reste élevé par rapport aux autres dispositifs et ces capsules ne sont parfois pas compatibles avec certaines machines Nespresso.
Hormis l’éternel problème d’entartrage, ces appareils sont également sensibles à l’usure de leur pompe qui projette l’eau sous pression pour forcer l’ouverture des capsules. Et c’est un système qui génère incontestablement plus de déchets.
Christophe Inaebnit
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