Vous pensiez que… eh bien, détrompez-vous!
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Bon à Savoir 06-2014
04.06.2014
Zeynep Ersan-Berdoz
Vous pensiez que les fruits et les légumes estampillés «frais» étaient tout juste récoltés? Détrompez-vous, certains peuvent sans problème avoir été entreposés pendant plus d’un an avant d’arriver sur les étals et vendus comme «frais», suite à l’utilisation d’un inhibiteur de maturation. Les distributeurs n’ont en effet pour seule obligation que d’indiquer la date à laquelle ces produits ont été emballés et non celle de leur récolte.
Vous pensiez faire ...
Vous pensiez que les fruits et les légumes estampillés «frais» étaient tout juste récoltés? Détrompez-vous, certains peuvent sans problème avoir été entreposés pendant plus d’un an avant d’arriver sur les étals et vendus comme «frais», suite à l’utilisation d’un inhibiteur de maturation. Les distributeurs n’ont en effet pour seule obligation que d’indiquer la date à laquelle ces produits ont été emballés et non celle de leur récolte.
Vous pensiez faire les meilleurs choix pour votre enfant et lui éviter d’être exposé à des produits potentiellement nocifs? Là aussi, détrompez-vous. Notre test le démontre: près d’un tiers des biscuits pour bébés contiennent de l’acrylamide. On sait pourtant que ce composé chimique est cancérogène pour l’animal et on le soupçonne fortement de l’être aussi pour l’homme. Voilà pourquoi, dès 2011, l’Europe a prévu des maxima à ne pas franchir. Pourtant, l’un des biscuits que nous avons testés dépasse allégrement cette limite. Son fabricant, Milupa, n’est pas ébranlé par la nouvelle et estime que son produit est sûr. Pierre Bonhôte, chimiste cantonal de Neuchâtel, qui a piloté notre test, estime, au contraire, qu’il y a nécessité d’agir. En attendant, le réseau PharmaciePlus a immédiatement réagi et a retiré de ses rayons les biscuits incriminés.
Ce geste est à saluer, contrairement au laxisme dont font preuve nos autorités qui, une fois encore, n’estiment pas nécessaire d’appliquer le principe de précaution face à un risque quasi avéré et mettant potentiellement en danger de très jeunes consommateurs, puisqu’ils ingèrent ainsi – et inutilement – de l’acrylamide dès l’âge de six mois.
Zeynep Ersan Berdoz