Didier et Sylviane Gyger, des Geneveys-sur-Coffrane (NE), ont acheté un appareil photo étanche pour partir en vacances. Après une session de plongée libre (à faible profondeur, avec masque et tuba), leur Panasonic tout-terrain DMC-FT2 a rendu l’âme. Nos lecteurs ont été d’autant plus étonnés que l’étanchéité est garantie jusqu’à 10 mètres, soit bien plus bas que l’utilisation qui en a été faite.
A leur retour, Didier Gyger a logiquement rapporté l’appareil au magasin, en l’occurrence Interdiscount. Mais le Service de réparation a refusé de le réparer. En cause: un «dégât de liquide». Un comble pour un appareil réputé étanche. Nous avons demandé des explications à Interdiscount: «Le technicien de Panasonic, à qui nous avons envoyé l’appareil, a constaté un dégât de liquide, qui a dû pénétrer par une mauvaise manipulation», a précisé Andrea Bergmann, son porte-parole.
Le représentant suisse de Panasonic, John Lay Electronics, nous a confirmé que l’appareil présentait un problème d’humidité, alors même que le test d’étanchéité demeurait correct, ce qui tend à prouver que de l’eau a été introduite de manière incorrecte dans le boîtier. Mais comment un appareil étanche peut-il souffrir de l’humidité? Jessy Donadei, du Service réparation de la marque, énumère les cas suivants:
- mauvaise manipulation (couvercle mal refermé);
- mauvais entretien (l’appareil doit être nettoyé après chaque utilisation dans l’eau, les impuretés restant sur les joints des couvercles de sécurité pouvant nuire à l’étanchéité);
- exposition à une pression supérieure à celle autorisée (utilisation à plus de 10 mètres de profondeur dans ce cas);
- choc lors de l’immersion (saut dans l’eau, par exemple).
Réexamen pas proposé
Jessy Donadei précise que «si le client n’accepte pas notre expertise, nous effectuons un rapport à Panasonic Europe, qui réexamine le cas et peut décider d’offrir ou non un nouvel appareil». Une possibilité de recours qu’Interdiscount n’a pas proposée à Didier Gyger, qui reste déçu du service après-vente de ce distributeur. Et qui assure avoir scrupuleusement suivi les recommandations indiquées pour son appareil.
Une fois encore, il est donc permis de se demander si l’utilisation normale couverte par les garanties est suffisante… ou si certains appareils ne sont pas trop fragiles par rapport à ce qu’on devrait pouvoir en attendre.
Yves-Alain Cornu
EN PRATIQUE
Fabricants plus généreux?
Parallèlement à la mésaventure de Didier Gyger, un autre lecteur nous a fait part d’un problème similaire avec son appareil photo étanche Panasonic, mais avec un dénouement plus heureux. Jacques Andrist, de Crissier (VD), a décidé de renvoyer l’appareil directement au représentant suisse de la marque, sans passer par son revendeur. Après avoir prétexté une mauvaise utilisation, le fabricant a finalement décidé de le lui remplacer.
Ce n’est pas la première fois que nous constatons une différence de traitement entre revendeurs et fabricants. En effet, les témoignages de Didier Gyger et de Jacques Andrist (même si on ne peut affirmer que les pannes étaient identiques), en rappellent un autre: l’an dernier, une jeune lectrice avait apporté son iPhone défectueux au Swisscom Shop qui le lui avait vendu, pour réparation. L’employé avait alors refusé la prise en charge sous garantie, prétextant une marque de choc sur l’appareil. Notre lectrice avait alors tenté sa chance en faisant directement appel au Service technique suisse du fabricant Apple. Quelques jours après, elle recevait un appareil flambant neuf en échange et sans frais (lire «Appareil en panne? Contactez le fabricant!», BàS 12/2010)*.