Les taux hypothécaires historiquement bas observés ces dernières années ont peut-être profité à de nombreuses personnes, mais cette situation aura certainement aussi un impact pour les futurs propriétaires. La Confédération, la Finma et la Banque nationale suisse (BNS) étudient, en effet, de nouvelles restrictions dans ce domaine.
Dans son édition du jour, Le Temps revient sur l'annonce de Berne, il y a dix jours, d'exiger des banques qu'elles constituent des réserves supplémentaires contre la surchauffe du marché. Une autre déclaration avait passé inaperçue: celle annonçant des discussions «au sujet d'un renforcement des directives d'autorégulation».
La FINMA, qui pilote les discussions, confirme l'information. Il s'agit de trouver des mesures additionnelles à celles introduites en juillet 2012 exigeant d'apporter au minimum 10% de fond propre qui ne sont pas issus du deuxième pilier, ainsi que le remboursement d'un tiers du prix du logement dans les vingt premières années.
Les réflexions en cours portent sur la tenue des charges. Il s'agit de l'évaluation de différents critères, comme la valeur du bien, le taux d'intérêt ou encore les revenus du ménage, permettant la prise de décision sur l'octroi ou non d'un crédit hypothécaire.
Le but est donc bien de durcir les conditions pour gommer des prêts à risque, encore trop souvent accordés par les banques. La Finma ne précise pas quand ces discussions aboutiront à des propositions concrètes, mais fait remarquer que si le département des finances communique sur cette question, c'est une preuve de l'urgence de la situation.
Loïc Delacour